Alors que le premier trimestre de l’année 2018 touche à sa fin, une bonne partie des professionnels de l’immobilier tentent déjà de décrypter les tendances du marché pour évaluer la santé du secteur immobilier cette année. Après une très bonne année 2017, qu’en sera-t-il de 2018 ? Côté acheteur, quel a été concrètement le bilan de l’année passée, et est-il encore temps d’acheter en 2018 ?
2017, une année exceptionnelle
2016 avaient déjà sonné la reprise d’un secteur immobilier en berne pendant de trop longues années au détriment de l’ensemble des acteurs du secteur, agences et constructeurs notamment. En différents points essentiels, 2017 a été à l’image de cette reprise, exceptionnelle. En effet, dans le neuf comme dans l’ancien, le volume des ventes à nettement bondi. Dans l’ancien tout d’abord, le nombre de ventes s’est approché du million pour s’établir à 968 000, soit environ 120 000 de plus qu’en 2016 : une hausse impressionnante de 15%. Même chose du côté des constructions neuves avec 158 000 logements vendus en 2017, soit 6% de plus qu’en 2016. Le marché du crédit immobilier a lui aussi enregistré une année exceptionnelle avec 272 milliards d’euros de nouveaux emprunts, et ce malgré un ralentissement des demandes dès le printemps.
Quid des dispositifs d’aide à l’achat immobilier ?
Comme 2016, les succès de l’année immobilière 2017 ont été nettement favorisée par le contexte favorable et les différents dispositifs d’aide à l’achat.
En effet, si 2016 avait enregistré des taux de crédit immobilier historiquement bas fleurtant parfois avec 1% sur 10 ans, la crainte d’une importante remontée en 2017 n’était pas fondée et dès l’été, les courbes se sont rapidement stabilisées, enregistrant parfois une nouvelle baisse sur la fin d’année. Même tendance pour se début d’année 2018 avec un taux moyen aux alentours de 1,6% sur 20 ans, très proche du taux observé il y a un an. Ainsi, si les conditions d’emprunt étaient extrêmement favorables aux acheteurs début 2017, elles le sont tout autant en début d’année 2018.
Du côté des dispositifs majeurs d’aide à l’achat, et plus particulièrement du PTZ (prêt à taux zéro) et du dispositif Pinel qui avait fortement contribués à engager la reprise immobilière (notamment le PTZ auprès des primo-accédants), la crainte était de les voir totalement supprimés. Attendues avec impatience, les mesures gouvernementales pour l’immobilier ont permis d’y voir plus clair. Si le PTZ comme le dispositif Pinel ont bien été reconduits, les conditions d’attribution ont quant à elle été nettement revues pour se concentrer sur les zones de tensions les plus fortes. Ainsi dans ces zones précises, elles ont donc le mérite d’exister encore pour favoriser l’accession à un bien immobilier.
Faut-il acheter en 2018 ?
Si l’on se concentre sur les facteurs actuels, il est tout à fait avantageux d’acheter en 2018, d’autant plus que la hausse des prix de l’immobilier, observée depuis quelques mois déjà, n’en est peut-être qu’à ses débuts. Dans certaines villes, la situation est déjà extrêmement tendue, comme à Bordeaux par exemple qui enregistre une hausse record.
Pourtant difficile de se projet à long terme. En effet, des facteurs extérieurs peuvent jouer rapidement sur l’évolution des taux, notamment les contextes financiers européen et international.
En conclusion, il n’est pas simple de se prononcer sur l’année 2018 dans son entièreté. A l’heure actuel il reste tout à fait possible d’acheter et de faire de très bonnes affaires en faisant appel à un courtier immobilier notamment. Si le contexte n’est pas chamboulé par des facteurs extérieurs, l’année 2018 pourrait donc être aussi florissante que le fut 2017.