La réforme sur les divorces par consentement mutuel a été bien accueillie partout en France. Cependant, un an après son entrée en vigueur, peut-on dire qu’il a été vraiment profitable aux couples souhaitent divorcer dans le plus grand calme ? La question reste entière. Certains affirment d’ailleurs que ce mode de divorce revient plus cher comparé au divorce classique. Zoom sur un mode de divorce qui a tant suscité l’enthousiasme.
Un divorce plus cher
Contrairement à ce que le législateur essaie de nous faire croire, le divorce par consentement mutuel ne fait pas forcément gagner en temps et en argent. Par conséquent, ce n’est pas forcément le mode de divorce le plus avantageux. Aujourd’hui, le constat est que le divorce par consentement mutuel coûte bien plus cher. En effet, les honoraires sont aujourd’hui doublés alors qu’ils étaient autrefois dus à un seul avocat. Ceci est dû au fait que chaque époux se doit d’être assisté par son propre avocat, contrairement à http://avocat-viguier.fr/divorce-contentieux. Ce dédoublement est d’autant plus préjudiciable que l’un des avocats n’a pas grand-chose à faire durant la procédure, sinon communiquer des pièces. Sur le plan financier, le divorce à l’amiable n’est pas avantageux pour les avocats, car ils sont souvent obligés de baisser leurs tarifs.
Le divorce à l’amiable : individualisé
La particularité du divorce à l’amiable, c’est qu’il n’est plus mutualisé, mais plutôt individualisé. À cela s’ajoute la question du temps qui est, encore une fois, une véritable illusion. En effet, les négociations peuvent s’éterniser en ce qui concerne la séparation des biens, la garde des enfants, des animaux, etc. En effet, chacune des parties, soutenues par son avocat, essaie de défendre ses intérêts le mieux possible. Dès lors, il arrive souvent que les époux tardent à trouver un accord sur un point, chacun ne souhaitant pas faire de concessions.
Une procédure banalisée
Avec le divorce à l’amiable, le contrôle judiciaire n’est plus exercé de manière rigoureuse. Par conséquent, on assiste à une certaine banalisation de la procédure, avec toutes les conséquences que cela peut inclure. On croit deviner que le législateur a surtout voulu banaliser le divorce afin d’en faire une simple procédure administrative. Dès lors, à part l’allègement de la charge de travail des juges, on peut dire que les couples n’en profitent pas totalement. Ce qui interroge sensiblement sur la pertinence de cette réforme, un an après sa promulgation.